Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l'Est (II)

Chronique historique

par Sylvain Bertoldi, conservateur en chef des Archives d'Angers

Première version dans Vivre à Angers n° 222, janvier 1999

Guide de visite novembre 2023 - 2e partie : carrés 18-48
Dernière mise à jour : 20 mars 2024

À l'instar du Père-Lachaise, le cimetière de l'Est est un grand livre d'histoire des personnalités angevines, mais aussi des artistes qui ont quelquefois sculpté d'originaux monuments.

Un premier article a présenté les dix-sept premiers carrés :

Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l'Est

Voici la deuxième partie, jusqu'aux parties plus récentes du cimetière


Certains monuments sont situés plus précisément à l'intérieur des carrés par un numéro entre parenthèses.

Carré 18

(19) - MAX RICHARD (1818-1901), l’un des principaux filateurs angevins, associé à Laîné-Laroche qui introduit les premiers métiers « self-acting » mus à la vapeur, député de 1871 à 1876.

SEGRIS-DE WARRU
Jouxtant le monument de Max Richard, celui d'Émile Segris, également industriel-filateur (1838-1917) qui épousa Louise Max Richard (1848-1907). Leur fille Jeanne (décédée en 1953) épousa Roger de Warru (décédé en 1934).

FAMILLE PLANCHENAULT
Nicolas Planchenault, président de chambre à la cour d'appel (1795-1877).
Ernest, conseiller à la cour d'appel (1831-1894)
Adrien-Charles-Félix, archiviste-paléographe, premier adjoint au maire d'Angers en 1914, élu député de Maine-et-Loire en 1924 (1862-1927)
René, fils d'Adrien, archiviste-paléographe, inspecteur général des Monuments historiques (1897-1976)

HÉBERT DE LA ROUSSELIÈRE
Tombe cénotaphe élevée pour Louis Guillaume André Hébert (1785-1845), notaire, frère d'Augustin Hébert, dont descend Joseph Hébert de La Rousselière, médecin et président de la Société d'horticulture d'Angers (1942-1963), décédé en 1979 et légataire de sa propriété de la Gagnerie à Monplaisir en faveur de la Ville d'Angers.

DIEUDONNÉ
Industriels fabricants de cartes à jouer à Angers, de 1845 à 1952.

GRAS
Famille de maîtres potiers d'étain. Georges Gras (1896-1947), Yves Gras (1921-2009).

VINÇONNEAU (chanoine Pierre) (1803-1884), chanoine de la cathédrale, il offre 50 000 francs pour le projet de la reconstruction du porche de la cathédrale, somme jugée insuffisante par l'adminsitration des Cultes.
CHAPLAIN (abbé Charles), décédé en 1912.

LESEYEUX-SIMON
Emmanuel Leseyeux (1834-1882), menuisier en chaises originaire de Mayenne, épouse à Angers en 1862 Françoise Simon (1839-1916). Sous la dénomination Leseyeux-Simon, ils ouvrent en 1866 au 16 rue des Lices un atelier de fabrication de meubles et de décoration qui put rivaliser avec les maisons similaires de Paris et de l'étranger.  En 1882, il occupait 70 ouvriers. Au décès de son mari, la veuve Simon continue son activité. L'entreprise cesse son activité après le décès de son fils aîné Francis en 1919.

Chapelle BERMOND DE VACHÈRES
Ancienne famille de Provence dont la devise figure au fronton de la chapelle : "Plus fidei et fidelitati quam vitae", ce qu'a illustré notamment Hippolyte de Bermond, chevalier de Vachères, lieutenant des armées impériales, passé au service de Louis XVIII. Quoique souffrant, il n'hésite pas à se mettre au service du pape Pie IX en janvier 1851, qui lui confie le soin de créer une armée. Il décède prématurément à Rome le 13 février 1851.
L'épitaphe de son épouse figure sous l'autel de la chapelle : Florentine Legrain (Colonge 1799 - Angers 1871).
Autres épitaphes, en latin elles aussi, pour :
Antoine de Bermond vicomte de Vachères, zouave pontifical (1834-1900) et Gabriel de Bermond, comte de Vachères (1795-1870).

Carré 19

François MOIRIN (1831-1902), architecte-entrepreneur, grand lotisseur à Angers entre 1870 et 1900.

FAMILLE MAILLÉ DE LA TOUR-LANDRY

Eugène LOUIS (1840-1885). Né à Montrevault, décédé à Rome, Saint-Cyrien, commandant d'état-major, attaché militaire de la République française près le roi d'Italie, chevalier de la Légion d'honneur (18 décembre 1870), nommé officier (9 août 1880) alors qu'il était attaché au 3e bureau de l'état-major général.

Carré 20a

Chapelle HODEBOURG DE VERBOIS - COUETTE - BOURGONNIER-LORIN :
Pierre Bourgonnier (1831-1891) et Paul Lorin (1845-1926) étaient adjudicataires de l'enlèvement des "boues et immondices" de la ville au XIXe siècle. Pierre Bourgonnier a ouvert la rue qui porte son nom où a longtemps fonctionné un dépôt de la répurgation, d'où l'expression populaire : "V'là les bougonniers !"

SORIN (Jean) (1799-1881), professeur de rhétorique, puis proviseur du lycée d'Angers, président de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers. Père d'Élie Sorin (1840-1891), journaliste, directeur de la "Correspondance républicaine", puis bibliothécaire en chef de la Ville d'Angers (1887-1891). Poète apprécié, il a été distingué par l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse.

Carré 20b

(20) - Chapelle LAURENT, construite vers 1880. Bel exemple de style néorenaissance, particulièrement élégant, riche en ornements sculptés : pilastres, coquilles, rinceaux, putti...

Famille UNDERBERG
L'entreprise de transport et déménagement Lucas et Underberg, fondée en 1850, était très connue des Angers.

Tombe BROT
René Brot (1880-1936), architecte. Reçu premier à l'École nationale des beaux-arts. Architecte de la Ville d'Angers (1911-1929). Il est l'auteur du cinéma Familia, devenu cinéma Palace, rue Franklin-Roosevelt (1920-1921).

Carré 21

Alexandre Aïvas (1829-1909), architecte de la Ville d'Angers, directeur de l'École régionale des beaux-arts d'Angers.

Famille PEIGNAUX
Docteur Jean Peignaux (1890-1963), pédiatre installé à Angers en 1925, ancien assistant des Hôpitaux de Paris, il exerce en ville et à l'hôpital. Il est nommé professeur de clinique médicale infantile en 1955 à l'école de médecine d'Angers.

Familles LEROY et alliées :
André Leroy (1801-1875), célèbre horticulteur.
Eugène Appert (1814-1867), "peintre d'histoire".
Édouard Loriol de Barny, maire d'Angers en 1877.

Chapelle CHEVROLLIER-BIOTTEAU-FROUIN
Jean-Joseph Chevrollier (1810-1891), fondateur de l'école Chevrollier, à laquelle est réunie en 1845 l'École primaire supérieure.

FAMILLE DUBUT
François Dubut, photographe, rue Voltaire, à la Belle Époque.

Chapelle VOLERIT, COCHIN et DENÉCHAU
Les deux premiers patronymes évoquent le premier grand magasin d'Angers, le Palais des Marchands (Volerit était associé à Mondain et Chanlouineau) et un grand négoce de quincaillerie (Cochin, place des Halles, actuelle place Louis-Imbach) et le dernier, le docteur Désiré Denéchau (1877-1957), professeur de clinique médicale et directeur de l'école de médecine.

Famille CACHET
Jardiniers fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, près de l'allée du Mail. Spécialisés à l'origine dans le développement de la culture des camélias.

Jules GUITTON (1826-1884), avocat, maire d'Angers (1879-1883)

Chapelle BÉTEILLE-VILFROY
Négociants propriétaires des grands magasins A l'Enfant Prodigue, rue des Poêliers à la fin du XIXe siècle (entre 1881 et 1900).

Famille CHOQUET
Négociants de tissus en gros, toiles, draps.

(22) - Félix LORIOUX (1872-1964), dessinateur, illustrateur des fables de La Fontaine, auteur de nombreux albums pour les enfants. Walt Disney s’est inspiré de ses dessins et s’est adressé à lui à plusieurs reprises.

Chapelle MARTIN-RONDEAU
Négociants en fers, aciers, charbons, chauffage et éclairage.

Famille GUILLEUX
René Guilleux (1890-1969), sculpteur, a remporté de nombreuses commandes publiques. 1er prix de sculpture en 1913 et médaille d'or hors concours de la Société des Artistes français. Professeur à l'école régionale des beaux-arts d'Angers à partir de 1921. La tombe présente un bas-relief en ardoise signé R. Guilleux.
Réalisations :
Monument aux morts de Saint-Nazaire (1924)
Décor sculpté de la nouvelle poste d'Angers (1934-1936), avec Legendre et Chesneau.
L'Aviateur, sculpture du portique central de l'école d'aviation à Avrillé (1939)
Sculptures de l'hôtel de la chambre de commerce (1939-1942)
Les Boxeurs (1941, achat de la Ville d'Angers en 1946)
Bas-relief du monument à la mémoire du personnel municipal victime de la guerre, à l'hôtel de ville (1948)
Monument des fusillés de Belle-Beille (inauguré en 1952)
Statue de Dumnacus, aux Ponts-de-Cé (inaugurée en 1954)

Carré 22a

MAZERAN-SAILLAND
A gauche, tombeau des parents de Maurice-Edmond Sailland, dit Curnonsky : Blanche Alphonsine Mazeran, épouse de Edmond-Georges Sailland.
A droite, ses grands-parents paternels, Frédéric Mazeran et Alphonsine Bouchard.

Pierre-André MORDRET (1784-1872), collectionneur passionné d'oeuvres d'art. Le musée des Beaux-Arts possède une partie de sa collection.

Famille LUSON
Tombe d'intérêt architectural couverte d'une draperie en granit et portant la date du 15 mai 1871.

Tombe VARIN-JEANEAU
Alexis JEANEAU, dit MÉRODACK-JANEAU, artiste peintre, né à Angers rue Beaurepaire en 1873, décédé à 45 ans en 1919. Crée la revue “Les Tendances Nouvelles”, en 1904, qui publie notamment plusieurs articles sur Kandinsky et 33 de ses bois gravés.  C'est l'expression de l'Union internationale des Beaux-Arts et des Lettres qu'il a fondée avec Rodin, Vincent d'Indy et Paul Adam. Mérodack-Jeaneau organise à Angers en mai-juin 1907 une grande exposition de l'Union internationale intitulée “Le Musée du peuple” qui présente des oeuvres de Kandinsky, Cézanne et du douanier Rousseau. 

DUSOUCHAY
 Eugène-Augustin Dusouchay (1852-1919), architecte et fils d'architecte (René-Eugène). Comme son père, il a édifié ou restauré un grand nombre d'églises et de bâtiments pour des communautés religieuses. Le grand séminaire est son dernier travail important à Angers. 

Auguste CHUPIN (1919-2007), pharmacien, pdg d'un laboratoire de produits vétérinaires, premier adjoint au maire d'Angers (1965-1977) chargé de l'urbanisme, du logement, des études et travaux, sénateur de Maine-et-Loire (1974-1992), président du Comité d'expansion de la Société d'équipement de Maine-et-Loire (SODEMEL), président de l'Intrépide.

(23) - Joseph-François JOUBERT, époux Bonnaire (1756-1822), industriel propriétaire des fabriques de toiles à voile d’Angers et de Beaufort, maire d'Angers (1801-1808), député (1808-1820).

Famille ALLARD-LEFORT
Victor Allard-Lefort (1871-1916), chef caissier du Syndicat agricole de l'Anjou. En 1895, il épouse Françoise Lefort, résidant au 67 rue de la Chalouère, qui devient le domicile conjugal. Son temps libre, il le donne au Comité libéral de Saint-Serge, travaillant dans la mouvance du catholicisme social "au relèvement moral de l'ouvrier et à l'union sociale". En février 1904, il fonde le journal Le Clairon, bulletin mensuel du Comité, dont il devient président, ainsi que du Cercle catholique de Saint-Serge. Parmi les adhérents de la première heure figure le peintre portraitiste Étienne Audfray. V. Allard est également président de l'association des propriétaires de la ville. Mobilisé pour une mission de vingt-huit jours en 1914, il est rappelé sous les drapeaux en mars 1915, mais réformé le 15 mai. les fatigues du service militaire, ajoutées à celles de ses multiples activités, ont raison de sa santé, le 16 juin 1916, à l'âge de 45 ans.

Docteur Charles METZGER (1878-1968), médecin, professeur, puis directeur, à l'école de médecine, adjoint au maire chargé des Beaux-Arts (1929-1933), président de la Société des amis des arts d'Angers (1925-1931).

Carré 22b

Chapelle HUAULT-DUPUY
Valentin Huault-Dupuy (1844-1912), artiste peintre, dessinateur et graveur. Chantre de l'Anjou. Il expose pour la première fois aux Artistes français en 1877. "Il s'étonne toujours devant la nature, rare condition de la faculté artistique", a dit de lui son ami le peintre Fernand Lutscher.

LEROY (Louis-Anatole) (1844-1920)
Horticulteur, adjoint au maire (1884-1888), conseiller général, président de la Société d'horticulture d'Angers et de Maine-et-Loire (1901-1920). Ses pépinières du Grand Jardin s'étendaient entre la route de Paris, la rue Larévellière, le chemin d'Antioche et celui des Banchais.

Carré 23

POUTIERS
Aristide POUTIERS (1855-1935), fondateur du musée industriel d'Angers, réuni par la suite au musée Saint-Jean.

Communauté des URSULINES

Familles GRIPAT-DELORME
Noël-René Gripat (décédé en 1876), docteur en médecine, chirurgien-adjoint des hôpitaux d'Angers, vice-président de la Société de médecine, membre du conseil départemental d'hygiène et de salubrité.

MORIN (Louis-Charles) (1879-1954), artiste peintre et poète.
Marie-Anne Féty, son épouse.

Famille THUAU
Négociants en gros de fers et aciers pendant tout le XIXe siècle, affaire vendue au début du XXe siècle à l'entreprise Beauvais-Robin (spécialisée dans les charrues et le matériel agricole).

Familles LEVESQUE et LE RALLIC
Tombe des parents et grands-parents d'Etienne Le Rallic, illustrateur et scénariste de bandes dessinées. Sa mère Thérèse était la fille de Lucien Levesque (1825-1900), propriétaire du magasin de nouveautés À la Providence, 27 rue Lenepveu.

Carré 24

Famille de CONTADES
Chapelle de style néoclassique. Les marquis de Contades ont donné à la France un grand nombre d'administrateurs et de militaires, en particulier Louis, maréchal de France en 1758. La chapelle a été bâtie pour Méry (1786-1869), ancien préfet du Puy-de-Dôme sous l'Empire, conseiller municipal d'Angers et conseiller général du département.

Chapelle BESNARD-BESSONNEAU
Industriels du textile. Julien Bessonneau (1842-1916) a réuni toutes les industries textiles d'Angers en 1901 en créant la Société anonyme des filatures, corderies et tissages d'Angers. À son décès, il employait plus de 6 000 ouvriers.

BERJOLE
Charles BERJOLE (1884-1924), poète et artiste amoureux du vieil Angers, professeur à l'école des Beaux-Arts. La stèle a été érigée par souscription de ses amis.

Tombe COMBETTE-CURTON
Plaque d'ardoise peu lisible.
Auguste Combette (décédé en décembre 1872), directeur du théâtre d'Angers de 1841 à 1847 et de 1852 à 1853.

Carré 25

(26) - Chapelle SARRET-LAFARGE. Jean Sarret, originaire du Cantal, introduit la fabrication du parapluie à Angers en 1840. Grâce à lui et aux Lafarge ses successeurs, la ville devient l’un des principaux centres de production de cet article en France. La chapelle de Léon Lafarge (1860-1937) est visible au carré 28.

Famille ANDLAÜER. Chapelle à porte en marbre sculpté et travaillée à jour.
Ignace Andlaüer (1825-1883), époux de Berthe Guillou (1837-1884).

Famille VÉTAULT
René Vétault, photographe place Lorraine (de 1864 à la fin des années 1870). La stèle présente un bas-relief en bronze, marqué : "À Mathilde Vétault, 16 ans !", daté du 11 juin 1871 (date de son décès) et signé A. Belloc.

Albert-Jules CHEUX (1847-1914), météorologue, propriétaire de la Baumette.

MERCIER (Maurice), maître-verrier (1873-1906).
Épouse en 1898 Geneviève Cointreau. Leur fils Jean-Adrien Mercier (1899-1995) se fera connaître comme peintre, affichiste, décorateur et illustrateur. Maurice Mercier décède brutalement d'un fièvre typhoïde foudroyante, dans sa 32e année.

Prégent BRILLET DE VILLEMORGE, maire d'Angers (1816-1830).

Louis DUVÊTRE (1817-1881), architecte, auteur de nombreuses églises et bâtiments publics : pensionnat de Bellefontaine (actuel Conservatoire), propriété de la Claverie, couvent des bénédictines du Calvaire (remaniements), couvent des Augustines rue de la Madeleine, couvent de Sainte-Marie-la-Forêt, chapelle du couvent des soeurs de Saint-Charles, hôtels particuliers aux n° 18-22 de la rue des Arènes, couvent des petites soeurs des pauvres de Jeanne-Jugan... Il a fait de la Ville d'Angers sa légataire universelle, à charge de créer des bourses à l'école des Beaux-Arts, au lycée et aux cours de jeunes filles.
Sa chapelle funéraire présente une très jolie tête de pleureuse, en forme de mascaron, au-dessus de la porte.

Guillaume BODINIER (1795-1872), artiste-peintre, donateur de l'hôtel Pincé à la ville d'Angers.

Famille MAIRE-MESLET
Alphonse Maire (1836-1881), chef de la musique municipale, 1er cornet à piston, professeur à la Société Sainte-Cécile. À l'origine, sa tombe présentait un médaillon en bronze offert par ses amis, dû à Jules Desbois. Il avait été inauguré le 26 janvier 1882.

GAND
Famille de luthiers, marchands d'instruments de musique. La concession a été acquise par Benjamin Gand en 1869 (décédé en 1903).

PERRAULT-AUDUSSON
Horticulteurs-pépiniéristes et paysagistes.

Carré 26

Famille VERDON-RICHARD
À la tête d'une importante entreprise de droguerie agricole et industrielle, fondée par Eugène Verdon, époux Richard, 15 rue Bernier, au 1er octobre 1906. Son objet était la vente de droguerie spéciale pour teintures, d'endrais, de produits pour les vignes, d'insecticides et de desherbants, de droguerie pour le blanchissage, les nettoyages, de tourteaux et d'alimentation pour les volaillles et les lapins. Eugène Verdon a été l'une des chevilles ouvrières de l'exposition agricole de la première foire-exposition en 1924, spécialement pour l'aviculture et l'apiculture. Il était secrétaire de l'Union des apiculteurs de l'Anjou.
 

Carré 27

Organisé en partie en carré militaire en 2003, avec le Souvenir français. Des stèles blanches homogènes ont été posées.

Résistants et fusillés de la guerre de 1939-1945, morts en Afrique du Nord, Indochine et en service commandé.

BOUTROUË (Émile-Alecandre), décédé le 6 janvier 1898 à 91 ans. Architecte de la Ville d'Angers (1838-1859).

Carré 28

(27) - P. LEMESLE (1837-1906), président de la société de plaisir de l'Étoile, située dans la Doutre rue Dindron en 1896 (stèle originale en fer surmontée d'un médaillon représentant le défunt).

MORREN (Jean-François-Auguste) (1804-1870)
Entré au lycée d'Angers le 1er septembre 1815 grâce à une bourse obtenue par le général Carnot. Est devenu proviseur du lycée d'Angers, professeur de physique à la faculté des sciences de Rennes, doyen de la faculté des sciences de Marseille. Il réalise à Marseille, trois ans avant Berthelot, la synthèse d'un "hydrogéné carboné", l'acétylène.
 

Communauté des CAPUCINS
Y est inhumé en particulier le père Léopold de Chérancé (1838-1926).

Familles LAFARGE - BAILLIOU - GANGNAT
Léon Lafarge (1860-1937), industriel du parapluie. A secondé son frère aîné Édouard (gendre de Pierre Sarret) dans la création de l'usine de l'avenue Besnardière inaugurée en 1894. Il reste seul à la tête de l'entreprise en 1907. La manufacture Lafarge a fermé ses portes en juillet 1984.

(28) - Gaston ALLARD (1838-1918), botaniste, créateur de l'arboretum de la Maulévrie, rue du Château-d’Orgemont, à partir de 1863. Il souhaite y naturaliser de nouvelles espèces de végétaux, capables de résister au climat de l’Ouest de la France, et fournir un terrain d’étude pour les cours d’arboriculture forestière de la Société d’horticulture.

Carré 29

Édouard MANGEON (1818-1867), organiste de la cathédrale, compositeur. Tombe ornée de son portrait par Léon Morice.

Carré 30

(29) - Famille VÉTAULT-ANDRÉ. Alphonsine Vétault (décédée en 1902) et Louis André son époux (1848-1922), sculpteur, fabricant de meubles, qui réalisa cette belle stèle Art nouveau pour son épouse.

Chanoine Charles URSEAU (1860-1940), historien de l'Anjou, conservateur du musée archéologique Saint-Jean

LE BOUHELLEC (Victorine) (Locminé 1903 - Angers 1963), lieutenant dans la Résistance, sous le nom de "La Bretagne".
Tombe avec photographie.
A appartenu aux FFI. Résistante au sein de l'"Armée secrète" depuis le 1er juillet 1943. Arrêtée, elle est incarcéré le 2 février 1944 dans la prison militaire allemande d'Angers. Elle est libérée le 9 mars 1944.

Carré 31

Communauté des filles de la Sagesse : neuf victimes du bombardement du 28 mai 1944

Chapelle DURAND-FRAILLON
Auguste Durand (1884-1959), né à Poitiers, a créé son entreprise de travaux publics à Angers en 1918. On lui doit la construction de la Maison bleue et du Grand Garage de l'Anjou (en face), qu'il reprit à son compte. Sa chapelle funéraire a été décorée par les artistes qui ont travaillé à la Maison bleue (sol en mosaïque d'Odorico).

Carré 32a

Famille LAIGLE-BOUCHENOT
Le nom de Laigle était synonyme de fonderie de bronze et de cuivre à Angers. Étienne Laigle, venu de Rouen, installe une quincaillerie et vente de métaux en gros au 8 bis boulevard de Saumur (actuel boulevard du Maréchal-Foch). Une fonderie est ajoutée au négoce vers 1901 et transférée dix ans plus tard dans un ancien tissage au 88 rue de la Madeleine. Marcel Laigle, fils d'Étienne, en prend la direction en 1914. Après la guerre, il se spécialise dans le matériel d'arrosage pour l'horticulture, de lavage pour les voitures et la robinetterie. Ses appareils étaient inusables...L'entreprise s'éteint à la mort de Marcel Laigle en 1965.

PAILLARD (Georges) (1904-1998), champion cycliste.
Il pratique le vélo dès son enfance et gagne à 15 ans un course au vélodrome d'hiver à Paris. Il se spécialise dans le demi-fond à partir de 1924, spécialité où il fait une carrière éblouissante : six fois champion de France (entre 1928 et 1934), deux fois champion du monde en 1929 à Zürich et en 1932 à Rome. En quinze ans, il remporte plusieurs centaines de courses. C'était un coureur très populaire. Il avait un coeur exceptionnel et une musculature développée qui lui permettaient d'accomplir des prouesses rares, des démarrages spectaculaires et des sprints prolongés, qui arrachaient des hurlements aux spectateurs (Gay, "Sports et jeux d'exercice en Anjou", p. 170-171). Il continue sa carrière en créant dès les années 1940 une manufacture de vêtements confectionnés, située 10-12 rue des Poëliers (à l'emplacement de l'ancien magasin À l'Enfant Prodigue) qui prend pour enseigne Les Champions du monde associés, lorsqu'il s'associe avec son collègue ancien champion du monde cycliste également, Louis Gérardin.

Emmanuel TROVALET (1829-1907)
Buste d'homme en pierre, une des tombes les plus originales du cimetière.
Plus d'inscription lisible.
Le "père Manuel" a été très populaire à Angers : c'était un brave qui avait à son actif soixante-dix sauvetages. Il naît à Savennières le 28 juillet 1829, d'un père marinier. Dès l'enfance lui vient la "vocation" de sauver ses semblables, quand, âgé de sept ans, il sauve un enfant de deux ans sur la cale d'Ingrandes. Dès lors, il ne se passe guère d'année sans qu'il sauve de la noyade enfants ou adultes. Mais surtout, en 1850, lors de la catastrophe du pont de la Basse-Chaîne du 16 avril qui fait 222 victimes militaires et 2 civiles, il retire de la Maine une trentaine de soldats, aidé par son garçon marinier. Il a longtemps été propriétaire de l'établissement A l'ïle d'Amour, près de l'île Saint-Aubin. Il était toujours prêt à payer de sa personne lorsqu'un accident se produisait. En 1903, il avait obtenu le prix Montyon. Il était membre de la Société des sauveteurs angevins et de la société Avenir et Fidélité.

Carré 32 B

Henri JAMARD (1879-1953), architecte. On lui doit le Crédit de l'Ouest, l'école Victor-Hugo, l'hôtel particulier Art déco de l'avenue Jeanne-d'Arc..., de nombreux immeubles à La Baule... Il a donné les plans de la cité-jardin du Lutin (1923-1925), mais le constructeur, Le Cottage Angevin, s'est seulement inspiré de ses projets dans le tracé du lotissement. Il a présidé la Société des amis des arts et animé la Tribune angevine.

Carré 36

Famille BÉCHET
Pierre-Louis Béchet (1841-1915), journaliste républicain et sous-préfet.
Petit-fils et fils d'ardoisiers, boursier, études au petit séminaire de Mongazon. Enseignant, puis journaliste. Il crée le journal républicain et anticlérical Le Travailleur à Angers en mars 1872, ouvre une librairie républicaine et un cabinet de lecture rue Bodinier en 1874, puis crée un nouveau journal, L'Électeur. Il est élu au conseil municipal d'Angers le 15 juillet 1877, au conseil d'arrondissement (1880-1886), nommé sous-préfet de 1886 à 1893 (en Algérie, à Castellane et à Sarlat), secrétaire général de la Sarthe (1893-1894), puis à la préfecture de Constantine et de nouveau sous-préfet en Algérie (1896-1897). Il revient au journalisme sur la fin de sa carrière et décède aux Rosiers-sur-Loire, le 20 novembre 1915. Sa tombe est une simple dalle d'ardoise, sans aucune signe religieux.
Sont également inhumées à cet emplacement son épouse Marie Courtas (décédée en 1927) et sa fille Marguerite (institutrice à l'orphelinat municipal de filles et aux Rosiers, décédée en 1967 à 91 ans, mais non sa fille aînée Éléonore, décédée en 1935, ancienne directrice de l'orphelinat de filles de 1887 à 1894 (notice rédigée à l'aide des Archives patrimoniales d'Angers et des recherches de Pierre Rouillard).

Carré 36

(31) - Famille de SAINT-PERN. Tombe en granit à l'imitation d'un calvaire breton, élevée vers 1939, rappelant l’origine géographique de la famille.

DUTAY (Eugène), né à Sillé-le-Guillaume (Sarthe) en 1896, chaisier à Angers 5 rue de Brissac, mort au cours du bombardement du 28 mai 1944 à 48 ans. Son acte d'état civil porte la mention "mort pour la France" apposée le 28 juin 1947.

Époux COUSIN-LENAIN
Monument en sarcophage rectangulaire orné d'un bas-relief en bronze représentant les deux époux : Élise Lenain (1879-1943) et Louis Cousin (1877-1963).

Carré commémoratif, entre le carré 36 et le carré 4, proche de l'accueil du cimetière

(30) - Colonne de la catastrophe du pont de la Basse-Chaîne qui, le 16 avril 1850, fit 222 victimes militaires (soldats du 11e léger) et 2 victimes civiles.

Tombes des deux victimes civiles de la catastrophe du pont de la Basse-Chaîne :
Hippolyte Grêlé (1814-1850), employé de l'Octroi
Jean-Baptiste Goulu (1804-1850), brigadier de l'Octroi

TARDAT (Maurice) (1891-1944)
Résistant angevin, a fait partie du groupe Castille dirigé par le colonel Rémy. Il est arrêté en août 1942 et relâché faute de preuves, arrêté de nouveau le 16 septembre 1943 et incarcéré à la prison du Pré-Pigeon. Il meurt en déportation au camp de Buchenwald le 23 mai 1944. Son buste en médaillon est l'oeuvre de l'Angevin René Guilleux, auteur de la statue de Dumnacus aux Ponts-de-Cé et du monument des fusillés de Belle-Beille, inauguré en 1952.

Monument "À nos morts qui reposent en terre devenue étrangère".
Élevé par l'ANFANOMA, Association nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer et Amis.
"Fiers de l'oeuvre de leurs pères, humbles devant leurs sacrifices, fidèles à leur mémoire, les Français d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et d'Indochine rendent hommage aux civils, militaires et harkis tombés ou disparus dans ces territoires."

Carré 38

(32) - André Bruel (1894-1978), relieur, éditeur, érudit, président de l'Académie d'Angers. En 1937, une médaille d’or de l’Exposition universelle couronne son talent pour la reliure. Ce succès lui vaut la clientèle de grands écrivains comme Colette, Roland Dorgelès, les Daudet, René Bazin, Paul Géraldy… Il a publié les « Carnets de David d’Angers ».

Famille JAHAM-DESRIVAUX
Henri Jaham-Desrivaux (1869-1962), avocat, puis journaliste au Patriote de l'Ouest, il fait une très longue carrière au Petit Courrier et au Courrier de l'Ouest. Lorsque le doyen de la presse française prend sa retraite en 1955, les hommages sont élogieux sur sa carrière extraordinaire d'activité et sa grande culture.

Carré 39

Familles BAYOL - DETAY - PRIEUR
Gustave Bayol (1859-1931), talentueux sculpteur, a créé une entreprise de construction de manèges et de matériel forain qui fut la première de France par son importance. Il est l'inventeur des manèges à thèmes : carrousels de cochons sauteurs, de vaches, de taureaux, d'ânes ; grands manèges galopants de lapins ou petits manèges bijoux pour enfants. Pour la mécanique, il travaille en association avec l'industriel Charles Detay dont le fils a épousé la fille de Bayol, Mireille.

Carré 40

(33) - Famille DE GUISTI, entrepreneurs-mosaïstes. La tombe, en forme de cube, est entièrement décorée de mosaïques représentant les trois âges de la vie.

Familles MOROSANI-DESSEN
Édouard Dessen (1901-1986), pasteur d'Angers (1938-1957), puis de Belleville à Paris. Il est l'auteur de "L'histoire de l'Église réformée d'Angers, de l'origine à 1850", publiée en 1955 et rééditée en 1998.

Carré 41

Henry CORMEAU (1866-1929), poète.

Carré 42

(34) - Carré des Angevins morts pour la France en 1914-1918

Colonel André BERTIN (1882-1941)

Chapelle LALLEMANT - LEMANCEAU - JOUHAN
René Lemanceau, élève de l'École des Beaux-Arts à Paris, décédé le 7 octobre 1910 dans sa 19e année.
Son buste en médaillon par Hoëllard orne le fronton de la chapelle.

Carré 43

Famille JOUBERT-VERCHALY

Famille LORET-FLEURANCE

LANDREAU (Félix)

Carré 44

Famille ROBIN
Monument néogothique à dais

Carré 48 A

(35) - Carré des Angevins morts pour la France en 1939-1945.