Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l'Est

Chronique historique

par Sylvain Bertoldi, conservateur en chef des Archives d'Angers

Première version publiée dans Vivre à Angers n° 220, novembre 1998

Ci-dessous, guide de visite enrichi - 1e partie :carrés 1-17
Dernière mise à jour : 20 mars 2024


Durant l’Antiquité, les cimetières étaient relégués à l’écart des vivants, loin aux extrémités des villes. L’époque carolingienne les ramène au cœur des cités, à l’ombre des églises. Au milieu du XVIIIe siècle, Angers compte seize paroisses urbaines, onze cimetières intra-muros et quatre en dehors des murailles. Mais, par souci d’hygiène, l’édit royal du 10 mars 1776 ordonne de transférer les cimetières hors des villes du royaume.

À Angers, les opérations sont effectuées quelques années avant la Révolution. Pour autant, les cinq nouveaux cimetières du début du XIXe siècle restent proches des habitations. Trop proches et trop restreints. Ils sont remplacés par deux vastes champs de repos, dénommés suivant leur emplacement géographique : le cimetière de l’Ouest pour la rive droite de la ville, celui de l’Est, pour la rive gauche.

C’est en 1834 que le conseil municipal, après avoir hésité entre la Chalouère et le quartier des fours à chaux, décide d’ouvrir le nouveau cimetière de l’Est sur le chemin d’Angers à Saint-Barthélemy, dans un terrain vallonné « qui a le mérite surtout d’un isolement presque complet ». Trois propriétaires principaux vendent les terrains de leurs fermes, en particulier ceux des Petites-Rates et du Puits-Garnier.

L’endroit est clos de grands murs entre 1837 et 1840. Le cimetière, de forme triangulaire, figure au cadastre de 1842. Les plantations existantes sont complétées, des allées tracées. À l’image du Père-Lachaise parisien, le « Père-Lachaise » angevin apparaît comme un parc romantique, à l’anglaise : huit rectangles symétriques sont enveloppés par un réseau d’allées sinueuses. En point d’orgue, la chapelle néoromane, bâtie par Ernest Dainville entre 1868 et 1870 sur une double initiative : celle d’un comité de dames pieuses, présidé par l’épouse du maire Montrieux et celle de la ville elle-même, qui souhaitait aménager une crypte-ossuaire pour rassembler les ossements provenant des anciens cimetières supprimés. La façade est une interprétation de celle de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.

La nouvelle nécropole, bénie le 12 décembre 1847 par Mgr Angebault, ravive et solennise le culte des morts. L’éloignement du lieu occasionne l’apparition de nouveaux rites : emploi d’un corbillard - pour la première fois à Angers - nouveau règlement des pompes funèbres, nouveaux tarifs avec six classes pour les inhumations, messes régulières pour les défunts à la chapelle.

La première inhumation est celle du meunier René Bougère, décédé le 20 janvier 1848. Il demeurait en voisin aux Deux-Croix et avait vendu un petit terrain pour compléter le cimetière. Sa tombe est toujours conservée. De 4,72 hectares à son ouverture, le cimetière compte actuellement 13,36 hectares. C'est un grand livre d'histoire angevine, mais aussi un musée en plein air où l’on peut suivre l’évolution de l'histoire de l'art. Dix tombes plus particulièrement remarquables ont été inscrites à l’inventaire des monuments historiques depuis 1986. Un périmètre de protection des parties les plus intéressantes est mis en oeuvre à partir de 2010. Aujourd’hui, les pratiques évoluent vers le développement de la crémation, qui supprime les monuments funéraires : un jardin du souvenir, le premier de Maine-et-Loire, a été créé en 1982, augmenté par la suite de trois jardins cinéraires et de quatre columbariums.

Colonne commémorative de la catastrophe du pont de la Basse-Chaîne (16 avril 1850)

Tombeaux remarquables au titre de l’art et de l’histoire


1ère visite : carrés 1 à 17 (dans le prochain numéro : carrés 18 à 48)

Certains monuments sont situés plus précisément sur le plan à l'intérieur des carrés par un numéro entre parenthèses.

Carré 1

(1) Georges SAULO (1865-1945), sculpteur, dont on retrouve plusieurs œuvres au cimetière. La tombe était autrefois ornée d’un médaillon de bronze ou de marbre.

Gaston DODEMENT (1900-1930), "Mécanicien aviateur mort accidentellement dans sa 29e année en survolant la forêt équatoriale du Congo belge au retour de la liaison postale officielle France-Madagascar" (épitaphe).

LEMOINE-LEBLEU.
Auguste Lebleu (1841-1903), à la tête d'une des grandes entreprises de serrurerie d'Angers, rue du Canal, comme ses confrères Blot et Bonneau. A travaillé sur le chantier de construction de l'immeuble de la Belle-Jardinière, place du Ralliement. Médaille d'or à l'exposition d'Angers de 1895. Inventeur d'un tablier extincteur des feux de cheminée. Avec sa croix en ferronnerie très ouvragée, la tombe présente un beau spécimen de son art.

Chapelle de la famille BOZZO-GOVERNORE, célèbres marchands orfèvres, bijoutiers, horlogers et spécialistes en objets d'art (avant 1841-1931), rue du Mail, puis rue d'Alsace (1928-1931).

Charles-Paul ROQUES (1831-1895), architecte. On lui doit en particulier la reconstruction du manoir de la Claverie, la transformation du château du Hutreau pour le baron Laity et l'église de la Madeleine.

Tombe JENOT
Maurice Jénot (Angers 25 juin 1909 - Saint-Jean-de-la-Ruelle, Loiret, 8 octobre 1943), résistant.
Recherché comme communiste à partir du 14 août 1942, il est condamné par contumace par la section spéciale de la cour d'assises d'Angers à dix ans de travaux forcés.
En décembre 1942, il devient commandant du groupe FTP Chanzy et peu après est nommé commissaire politique interrégional FTP pour les départements du Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Nièvre et Indre-et-Loire.
Arrêté sur dénonciation, par jugement du tribunal de la Feldkommandantur d'Orléans du 1er octobre 1943, il est condamné à mort comme franc-tireur, avec seize autres camarades et fusillé avec eux au stand de tir des Groues à Saint-Jean-de-la-Ruelle le 8 octobre 1943. Sa dépouille est inhumée au cimetière de la commune de Saran (Loiret).
Il est réinhumé à Angers en février 1945 dans le caveau familial au cimetière de l'Est.
 

Carré 2

René-Lucien LEVAVASSEUR (1883-1954), horticulteur, maire d'Angers de 1925 à 1929.

Auguste BEIGNET (1837-1924), architecte à qui l'on doit à Angers les églises Saint-Joseph, Saint-Léonard, Saint-Antoine et Notre-Dame, les aménagements intérieurs du palais de justice, le magasin A l'Enfant prodigue rue des Poêliers et de nombreux immeubles.

Florent-Eugène CORNILLEAU (1824-1902), ancien avoué à Baugé, bienfaiteur de la Ville d'Angers à qui il lègue toute sa fortune dépassant 400 000 francs or.

Famille LÉPICIER et LÉPICIER-GARNIER
Paul Lépicier (1845-1925), successeur des facteurs de pianos Gillet, Bresseau et Bachmann, a fait de sa manufacture de pianos et d'instruments de musique, rue Voltaire (devenue la maison Grolleau) la plus importante de la région. Conseiller municipal de 1900 à 1919, adjoint au maire chargé de la voirie de 1904 à 1912. Président de la Société chorale Sainte-Cécile, du groupe orphéonique angevin, de la Mutualité scolaire d'Angers-Saint-Laud, vice-président de la commission des hospices. Il fait connaître à Angers le grand violoniste Jacques Thibaud.

Héloïse-Augustine LESOURD-DELISLE (1810-1890), épouse de René-Pierre Girault, bienfaitrice de la Ville d'Angers : elle a consacré une partie de sa fortune à la création de l'orphelinat de filles (1887) et fait un legs aux hospices à sa mort.
Son père était issu d'une famille d'imprimeurs d'indiennes qui posséda les manufactures de Tournemine, puis de Bel-Air à Angers. Peintre de fleurs, militante féministe, républicaine, partisane de l'éducation populaire et de la protection des animaux, elle a publié des ouvrages sur l'Algérie, l'instruction des filles et des articles dans L'Économiste français et la Science sociale (voir notice par M.-Françoise Bastit-Lesourd dans le Dictionnaire biographique du fouriérisme et sur www.charlesfourier.fr, Ouvre une nouvelle fenêtre).

Chapelle de la famille BORDIER, banquiers, rue du Mail à Angers :
Louis Bordier (1862-1903), fait construire les nouveaux locaux de la banque Bordier, en haut de la rue du Mail (emplacement de l'actuel hôtel de ville).
Louise Faugeron (1872-1930), son épouse, dirige la banque (Veuve Bordier et Cie), de 1919 à sa mort.
Plaque en mémoire (il n'est pas inhumé dans la chapelle) de Jacques Bordier (1901-1944), associé de la banque Veuve Bordier et Cie, Mort pour la France en déportation à Dora (Allemagne).

Famille MESNIL-AUFFRAY : tombe avec longue inscription rédigée par Perrette Mesnil, épouse Auffray (décédée en 1906), commençant par "A la mémoire de ma pauvre famille décimée et de toutes mes espérances déçues...". Inhumations en 1881, 1884, 1889 et 1906.

Carré 3

Tombe néogothique à dais, famille CERF et NOURY DE MAUNY.
Inhumations en 1898, 1905, 1907, 1908 et 1927.

Paul LACHESE (1830-1903), à la tête d'une des plus anciennes imprimeries d'Angers, vendue en 1900 à Joseph-Jean Siraudeau.

Abbé Félix HY (1853-1918), éminent botaniste, professeur en cette spécialité à l'université catholique de l'Ouest. A publié de nombreuses études.

(2) Alexandre HÉRAULT (1816-1899), philanthrope original, obtenteur de nouvelles variétés de melons et de poires. Il a légué toute sa fortune – 900  000 F – à la Ville d’Angers. Son buste en bronze, qui domine une tombe monumentale, est l’œuvre de Saulo.
Inscriptions portées sur le monument : "Legs à la ville d'Angers, achèvement de l'hôpital quartier des femmes, asile Saint-Nicolas, oeuvre de la goutte de lait, orphelinat municipal. Patronages laïques, mutualité, jardin-école, asile de nuit. Agrandissement de l'hôtel de ville, école primaire supérieure, restauration du cirque-théâtre, dégagement du palais de justice."
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques - 2010 

Alfred PELÉ (1859-1917), créateur de la grande épicerie de la place du Ralliement, la 4e de France, dans l'immeuble entre les rues des Deux-Haies et de la Roë. De vastes chais s'étendaient rue Claveau (actuel cinéma Les 400 Coups). L'épicerie Pelé a fermé en 1951.

Chapelles CAUVIN-NAU, FOURRÉ-NAU et MOREAU-JALLOT.
Dans la chapelle Fourré-Nau est inhumé Maurice Fourré (1876-1959). Il est issu d'une vieille famille dont le nom est lié à la plus grosse affaire de quincaillerie angevine de l'entre-deux-guerres, la maison Petiteau-Moreau-Guinel et Fourré. Secrétaire de René Bazin, son cousin, il s'essaye à la littérature avec une nouvelle néo-naturaliste en 1907. A 73 ans, il revient tardivement à l'écriture, sollicité par André Breton, le "pape" du surréalisme, sur recommandation de Julien Gracq, et publie La Nuit du Rose Hôtel, ni franchement roman, ni vraiment surréaliste, baroque plutôt (Georges Cesbron, communication à l'Académie d'Angers, 12 juin 2009).

Docteur Henri BRIN (1871-1930), professeur de clinique chirurgicale à l'école de médecine d'Angers, chirurgien en chef de l'hôtel-Dieu, chef du service de clinique chirurgicale du centre anti-cancéreux à sa création en 1925. 

Tombe BLOT et BONNEAU.
Louis Bonneau (1860-1924), fondateur de l'entreprise de serrurerie Blot et Bonneau, l'une des plus importantes de la région, a participé à l'exposition nationale d'Angers de 1895. On lui doit la grille du jardin des Plantes en 1893.

Carré 4

Famille FABIEN-CESBRON.
Fabien Cesbron (1862-1931), avocat, député de Maine-et-Loire (1902-1906), sénateur (1911-1920).

Tombe PAUMIER.
Mlle Jeanne Paumier (1878-1951) est l'auteur d'un legs en faveur de la Ville d'Angers : "Je lègue au bureau de bienfaisance d'Angers la somme de deux cent mille francs pour l'entretien de ma tombe [...]. Je lègue à la Ville d'Angers la somme de cent mille francs, à charge par elle d'employer cette somme en rente française ou en obligations garanties par l'Etat français et de distribuer, chaque année, les arrérages desdits titres au moment de Noël à deux femmes veuves ou demoiselles ayant plus de soixante-dix ans et ayant travaillé au moins vingt-cinq ans dans la même maison."

Carré 5

Famille OLBERTZ.
Charles Joseph Aloÿs, dit Louis Olbertz (1840-1907), né à Cologne (Allemagne), marié à Angers en 1867, était fourreur naturaliste, 1 rue Saint-Maurille. Son fils Louis, polyglotte de l'Université catholique de l'Ouest, a servi de cicérone au fils de l'empereur de Chine dans sa visite de Paris au début du XXe siècle.

Famille POTIRON.
Joseph Potiron (1858-1924), directeur à l'entreprise des filatures, corderies et tissages Bessonneau. A publié avec F. Lennel une Histoire des manufactures et usines de la société Bessonneau (1750-1920) qui a été rééditée en 2017.

Famille RIOBÉ.
A laissé un nom dans l'histoire de la musique à Angers.
René Riobé (1880-1964), ingénieur de l'École centrale, passionné de musique, compositeur, vice-président de la société César-Franck, est l'un des artisans de la création de la section angevine des Jeunesses musicales de France en 1943.
Madeleine Riobé (1885-1971), née Abafour, est elle-même musicienne accomplie, professeur de chant et cantatrice.
Leur fils René-Jean (1912-1972), animateur du Cercle de musique de chambre, également délégué régional des JMF, dirige la célèbre maison de musique Grolleau dans le cadre de laquelle il organise de nombreux concerts à la salle Grolleau, rue Saint-Évroult.
La bibliothèque musicale des Riobé se trouve à la Bibliothèque municipale (donnée en 1979).
Mgr Olivier Riobé (1914-2002), frère de René-Jean, se spécialise dans la chimie. Recteur de l'Université catholique de l'Ouest (1954-1964), directeur de recherche au CNRS (1964-1979).

(3) Chapelle de la famille COINTREAU, industriels liquoristes, édifiée en 1924 dans le style Art Déco. Édouard Cointreau (1849-1923) a mis au point vers 1875 la liqueur blanche parfumée au zeste d'orange qui deviendra fameuse.

Famille LORILLEUX.
Amand Lorilleux (1887-1965), homme d'affaires, fondateur en 1920 du Garage du Maine, boulevard de Saumur (Maréchal-Foch), succursale Citroën. En 1931, il s'associe à l'agence immobilière Duriot et Boutavent, 32 rue Saint-Julien.

Carré 6

Ernest-Jean-François DAINVILLE (1824-1917),  fils de François-Louis François, dit Dainville, secrétaire général de la Ville d'Angers (dont la tombe est au carré 12). Architecte de la Ville d'Angers, puis du département, directeur de l'Ecole régionale des Beaux-Arts à partir de 1885. Au cimetière de l'Est, on lui doit la chapelle-ossuaire en style néoroman poitevin (1868-1870).

DU MAS, ancienne famille de l'Anjou.
Deux tombes proches, dans l'une est inhumée Édith Du Mas, bénévole de l'association pour le jumelage des cathédrales de Pelplin (Pologne) et d'Angers, créée en 1982. Elle a trouvé la mort le 13 novembre 1991 sur les routes de Pologne, accompagnant un camion transportant médicaments et denrées alimentaires.

GRAS ET ÉTIENNE : deux noms synonymes de l'histoire de l'étain à Angers.
Issue d'une lignée de potiers d'étain remontant à Antoine Alègre en 1710, la manufacture Gras, seule héritière des nombreux estaigniers angevins, a connu un grand essor dans la première moitié du XXe siècle, avec Georges Gras, puis son gendre Georges Étienne. L'entreprise a fermé en 2004. Un descendant de ces familles, Patrick Étienne, a développé une autre entreprise, L'Orfèvrerie d'Anjou, qui maintient cette tradition de l'étain.

Famille SAUVAGE.
Jean Sauvage (1909-2005), comptable à Excelsa (laine, bonneterie) et homme politique angevin (MRP, UDF). Conseiller municipal d'Angers (1947-1977), premier adjoint au maire (1953-1959), conseiller général à partir de 1945, président du conseil général (1982-1994), député de Maine-et-Loire (1954-1958), sénateur (1965-1983), président du Festival d'Anjou.

CHESNEAU-GUILLEUX.
François Chesneau fils (1872-1933) et son épouse Marie-Louise Guilleux (1878-1966) ont tenu entre 1904 et 1914 l'hôtel du Pélican et les salons voisins (12 et 14 place du Pélican, actuelle place Mendès-France), très fréquentés des Angevins pour fêtes, noces et banquets.

(4) Chapelle CLAMENS-GOXE. Belle porte dans le style Art nouveau. La concession a été prise en 1899 par Jean Clamens (1850-1918), maître verrier, qui a probablement fait réaliser cette chapelle de son vivant. Il dirigeait un important atelier de vitraux, situé face au château. On lui doit en particulier les vitraux de la chapelle du cimetière. L'atelier est toujours actif, sous le nom de Barthe-Bordereau, à Saint-Léger-de-Linières.
La chapelle abrite également la tombe de Robert Goxe (1930-2009), directeur général de la chambre de commerce d'Angers (1966-1993).

OGER ET GAUTIER.
Hippolyte Oger (1859-1918), sculpteur, élève de l'école des beaux-arts d'Angers, travailla à la restauration de nombreux châteaux et églises du Val de Loire (Azay-le-Rideau, Loches, Brissac, Brézé, Serrant, église Notre-Dame à Angers...). Ses ateliers se trouvaient 32 avenue Besnardière. Un confrère, Georges Saulo, a réalisé en 1922 le bas-relief qui orne son tombeau.
Marie Oger, née Gautier, son épouse décédée en 1940, a légué 5 000 francs au bureau de bienfaisance à charge de l'entretien de sa tombe.

MINIER-HALOPÉ.
Pépiniéristes. Pierre Halopé s'établit en 1838 dans le quartier de la Maître-École, chemin des Noyers, premier centre de l'horticulture angevine. L'établissement horticole Minier-Halopé est créé en 1872, à l'occasion du mariage d'Édouard Minier, contremaître aux pépinières André Leroy, avec Élisabeth Halopé.

PÉCHA-OKURKA. Un grand nom de la fourrure à Angers.
jean Pécha, venu de Moravie, arrive à Angers en 1891 où il prend la suite du fourreur Otto-Siégel, rue Saint-Laud, après avoir travaillé chez Révillon à Paris. En 1893, il crée un grand magasin de fourrures rue Voltaire. A son apogée en 1939, il comptait quelque 50 ouvriers. Le commerce a fermé en 1983.

GARDAIS.
Abbé François Séraphin Gardais (1826-1902), fondateur de l'externat Saint-Maurille en 1872, installé aux Cloîtres Saint-Martin en 1884-1886. Le tableau des élèves est prestigieux : Curnonsky, le compositeur Jean Huré, le prince de Montpensier, l'aviateur René Gasnier... L'externat était fréquenté par les familles de la bourgeoisie angevine.

Carré 7

Alignement de chapelles du carré 7, le long de l'allée centrale du cimetière.
Chapelle HODEBOURG DE VERBOIS, la 2e à partir de la droite.
Georges Hodebourg de Verbois (1858-1905). La famille était bien connue à Angers dans le domaine du commerce des graines, semences et oignons à fleurs. Elle rachète en 1921 la maison Letort-Hennequin, fondée en 1851 et ouvre la même année le commerce de graines du 11 rue Bressigny (fermé à la fin des années 1990).

(5) Chapelle MONDAIN. Rémy Mondain (1848-1908) a créé en 1875 le premier grand magasin d’Angers, en association avec Rémy Chanlouineau et Louis Volerit. Il était situé à l'emplacement de Fleur d'eau, axé sur les rues Baudrière et Saint-Laud.

DEAUD.
Tombe monumentale en granit datant de l'entre-deux-guerres, présentant un grand sarcophage assis sur un puissant massif porté par quatre piliers ornés de pilastres. Ce type de tombe était déjà en usage dans la première moitié du XIXe siècle. Il en existait un exemple de 1851 au carré 11, de taille plus modeste, en tuffeau (monument Poudret de Sevret).

Famille JAC-CHASOT.
Charles-Henri Jac (1825-1911), premier président de la Cour d'appel d'Angers (1876-1883).

Familles MARCHAND-LAURENT-CRAM.
Alphonse Cram (1899-1995), commerçant en combustibles, bois et charbon, président du Syndicat d'initiative de l'Anjou (1951-1968).

AUDFRAY.
Étienne (1846-1911) et Paul (1893-1951) Audfray, artistes-peintres, auteurs de peintures religieuses, de scènes historiques des guerres de Vendée et portraitistes. L'épitaphe de Paul Audray est en forme de palette.

DÉTRICHÉ.
Charles (1853-1931) et Henri (1890-1975), pépiniéristes rue des Ponts-de-Cé, depuis 1866. Une publicité de 1938 indique : "Culture spéciale de jeunes plants de toutes sortes pour boisement et pour création de pépinières." L'entreprise est actuellement située à Saint-Lambert-des-Levées, près de Saumur. Elle est spécialisée dans les plantes de terre de bruyère.

Famille DAVID-VOISINE.
Prosper David (1910-1998), son épouse Simone née Ogeron (1914-1992) et quatre de leurs enfants.
Prosper David (républicain familial et social indépendant) a été l'une des figures du conseil municipal d'Angers, de 1947 à 1977. Conseiller municipal, adjoint au maire à partir de 1953, il est délégué aux sports, fêtes et manifestations, tourisme, jumelage. A présidé le comité d'organisation d'Angers ville étape du Tour de France en 1954. Il est aussi conseiller général (1958-1976) et président de la Caisse d'allocations familiales.

Carré 8

(6) Jules-Eugène LENEPVEU (1819-1898), artiste peintre, prix de Rome en 1847, spécialiste des vastes décorations : plafonds de l'Opéra de Paris et du théâtre d'Angers, histoire de Jeanne d'Arc au Panthéon…, directeur de l'Académie de France à Rome (1873-1878). Le haut monument en marbre blanc est orné du buste en bronze de l’artiste, par Injalbert (l'original a été dérobé en 2006, une copie a été restituée, dans une patine dorée). Sur le fronton du monument a été figurée une palette de peintre. Jules-Eugène Lenepveu est décédé à Paris le 16 octobre 1898. D'abord inhumé au Père Lachaise, son corps est ramené à Angers et déposé au cimetière de l'Est le 1er juin 1901.

Jean-Joseph CHRISTAUD (1810-1881).
Officier de marine, puis directeur de la maison centrale de Fontevraud. Après la mort de son épouse, il entre dans les ordres. Nommé curé de la nouvelle paroisse de la Madeleine en 1871, il en fait construire l'église sur les plans de l'architecte Charles-Paul Roques.

Famille BROCHARD.
Henri Brochard (1884-1944), époux de Louise Blaison. L'entreprise Brochard et Gaudichet, auteur de 50 % des grands chantiers angevins du XXe siècle, a été fondée en 1920 par Henri Brochard rue de Bretagne, en association avec Henri Laboureau et Narcisse Perreault qui apportaient chacun leur entreprise. Il continue seul à partir de 1924, puis s'associe avec Fernand Gaudichet, ingénieur des Arts et Métiers, entré dans la société en 1930. Devenue trop importante pour la région, elle est rachetée en 1983 par le géant du BTP Fougerolle, lui-même inclus dans le groupe Eiffage en 1993.

Carré 9

Chapelle BOURCIER-BIGOT-RETAILLEAU-GRIFFATON. Belle chapelle néogothique. Le fenestrage du tympan de la porte, dans le style flamboyant, repose sur un culot suspendu joliment sculpté.
Y sont notamment inhumés :
Louis Camille Bourcier, président à la Cour d'appel d'Angers (+ 1881).
Léon Bourcier, ancien magistrat (+ 1899).
Julien Armand Bigot, président à la Cour d'appel d'Angers, député de la Mayenne (1871-1876, 1885-1893) (+ 1914).
René Griffaton, sous-lieutenant au 14e Dragons, tué à l'ennemi à Méteren (Nord) le 11 octobre 1914 à 23 ans.
Capitaine Louis Bigot, mort le 3 octobre 1915 au champ d'honneur.
Léon Bourcier, conseiller général, maire de Rablay-sur-Layon (1904-1919- 1925-1933) (+ 1933).

FAMILLE PAVIE
Louis-Joseph Pavie (25 août 1782 - 2 novembre 1859) et son épouse née Fabre.
Imprimeur, de 1811 à 1835 il reprend l'édition du premier journal d'Angers, les Affiches d'Angers, créé en 1773. Membre du conseil municipal de 1820 à 1826, puis maire-adjoint de 1826 à 1830, il figure au nombre de ceux qui reconstituent l'Académie d'Angers (fondée en 1685 et supprimée en 1793), sous le nom de Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, en 1828.
Victor Pavie (26 novembre 1808 - 17 août 1886)
Fils aîné de Louis-Joseph, il reprend l'imprimerie et la maison d'édition familiales. Disciple et ami très proche de Victor Hugo, il fréquente les cénacles parisiens et défend le romantisme, alors naissant. 

Famille CHASLE-PAVIE
Joseph Chasle-Pavie (1863-1936), petit-fils de Victor Pavie.  Poète, il a publié plusieurs ouvrages de vers, en particulier l'Album pour tous en 1893 et Douceur angevine en 1924. Il était aussi intéressé par la peinture et membre de la Société des amis des arts. On lui doit un texte sur Paul Cézanne à l'occasion d'une exposition de la société.

ROUSSEAU
Famille d'horticulteurs. Pierre Rousseau crée ses pépinières en 1804, rachetées après 1865 par Louis Fargetton. Pierre Rousseau avait notamment obtenu en 1836 la rose Acidalie, la première Île-Bourbon blanche du commerce. La tombe a été restaurée en juillet-août 2018 à l'initiative d'Olivier Fargetton.

(7) Pierre-Théophile BERTON (1827-1894), inventeur d'un système d'ailes de moulin à vent, figuré sur sa stèle.
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques 1987.

Famille FARGE.
Émile Farge (1822-1895), docteur en médecine, directeur de l'école de médecine. Sa maison, 12 rue des Angles, a laissé place en 1901 aux Nouvelles Galeries (Galeries Lafayette).

Famille LEROY.
Première inhumation en 1858.
Ce n'est pas ici la tombe du fameux pépiniériste André Leroy, mais ce monument est remarquable par la ferronnerie de son entourage, très ouvragée, ce qui est rare. La grille porte elle-même l'inscription "Famille Leroy".

Chapelle HAMON-GAUTRON-DOGUEREAU.
Ici est inhumé le célèbre comte Georges Gautron (1861-1839), de la famille des liquoristes et confiseurs Gautron-Gaucher, rue Saint-Aubin/boulevard de Saumur (Maréchal-Foch). Il ne travaille pas longtemps dans cette entreprise renommée pour son guignolet.
Personnalité originale, auteur de Vers le Mystère (1904), de La vérité sur le grand serpent de mer et de la pièce politique et satirique Satanroy. Il devient la mascotte des étudiants angevins et anime leur association de ses conférences et facéties. Candidat "radical-ultra-libéral" aux élections législatives de 1902, 1928 et 1932 ; aux élections municipales de 1935 sous l'étiquette de communiste-conservateur.

GIRARD-DEBRAY-LE GOFF.

ROUILLARD-LAMY.
Pierre Rouillard (1925-1998), adjoint aux affaires culturelles et à l'enseignement des municipalités Turc (1965-1977). Le bilan culturel de ces années est riche : acquisition de la tapisserie Le Chant du monde de Jean Lurçat, création de l'Orchestre philharmonique des pays de la Loire, restauration du théâtre, implantation du Ballet Théâtre contemporain, transformation de l'école de musique en conservatoire régional, nouvelle bibliothèque municipale...

(8) Grégoire-René LECOINDRE, curé de Saint-Laud (1801-1858). Tombe exceptionnelle, la seule du département en forme de gisant. En fonte, l’ecclésiastique est revêtu de ses ornements sacerdotaux, un calice entre les mains. Ses pieds reposent sur une licorne. C’est un bel exemple de la vogue du Moyen Âge au XIXe siècle.
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques 1986.

GODARD-FAULTRIER.
Victor Godard (1810-1895), fondateur du musée archéologique Saint-Jean. C'est lui qui emploie le premier le terme d'architecture "plantagenêt". Son ouvrage, L'Anjou et ses monuments (1839-1840) a fait date. Depuis son mariage en 1835 avec Arsène Faultrier, il a adopté le double patronyme.

VAN BREDENBECK DE CHATEAUBRIANT.
Gaspard Alexis Marie Van Bredenbeck de Châteaubriant (1822-1862), capitaine du 2e Dragons, chevalier de la Légion d'honneur, appartenait à la célèbre famille des Van Bredenbeck, d'origine hollandaise, établie à Angers en 1673 avec son aïeul déjà prénommé Gaspard, pour y créer une raffinerie de sucre de canne. Sa veuve acquiert le domaine de Châteaubriant, à Sainte-Gemmes-sur-Loire (par la suite demeure des Cointreau et Mercier). La stèle a été offerte par ses amis. Elle est gravée de rinceaux de feuillages et de fleurs, servant de support à la médaille de la Légion d'honneur.

(9) Jean DAUBAN (1790-1868), directeur de l'école des Arts et Métiers d’Angers, père de Jules, le peintre. Son buste, juché sur une courte colonne à chapiteau proéminent, est dû à l’Angevin Julien Roux, qui a oeuvré à la façade du théâtre, place du Ralliement.
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques

MOREL-DUBOS.
Adrien Dubos (1846-1921), architecte, président de la Société des architectes de l'Anjou, marqué par l'éclectisme et un fort penchant pour le néo-Louis XIII. Les Archives municipales conservent un album entier de ses réalisations. On lui doit notamment l'église Saint-Thomas-d'Aquin, rue La Fontaine, copie fidèle de l'ancienne abbatiale Toussaint, qui restitue son élégant voûtement. Il demeurait 10 rue Grandet, dans une maison qu'il s'était fait construire en 1884.

DE FOUCAULT-DU BOIS DE MAQUILLÉ.
Marie Gustave Charles Adhémar, marquis de Foucault (1834-1891), "musicien distingué", était très connu à Angers où l'on appréciait ses connaissances techniques et son dévouement aux œuvres musicales. A été l'un des plus ardents promoteurs de l'Association artistique des concerts populaires et a créé une fanfare renommée, dissoute en 1886 après son retrait de la scène musicale, mais dont les principaux éléments se sont retrouvés dans Angers-Fanfare, fondée la même année.

LACHÈSE.
Grégoire-Ferdinand Lachèse (1803-1872), architecte du département de Maine-et-Loire. En 1836, en précurseur, il prescrivait d'alimenter Angers par l'eau de Loire. On lui doit le haras (qui se trouvait rue Paul-Bert, démoli), la prison (1854-1856), la poissonnerie (démolie) de la place Molière.
Raymond Lachèse, son fils, étudiant en médecine, est décédé le 5 mars 1862 à l'âge de 19 ans.

ALLARD.
Henri-Benoît ALLARD (1787-1856), soldat du Ier Empire et de la Restauration. A fait les campagnes de Prusse, Pologne (1807), Espagne (1808), Autriche (1809), Espagne (1810-1812) et celles de 1813-1814 dans la Grande Armée. Il était capitaine adjudant major au 6e régiment de tirailleurs en 1814. Réintégré dans l'armée sous la Restauration, à son décès il est pensionné de l'Etat pour une somme annuelle de 1 763 francs. Chevalier (1807) et Officier de la Légion d'honneur (1823), chevalier de l'ordre de Saint-Louis (1829).
Sa stèle porte ces mots : "Ici repose un soldat de l'Empire".
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques en 2010 et rénovée en 2011.

(10) Anselme-François PAPIAU de LA VERRIE (1770-1856), maire d'Angers de 1813 à 1815. Monument en marbre blanc, très simple, en forme de cippe, orné de la figure de la Religion par David d’Angers : seule œuvre de l’artiste pour le cimetière, la clientèle angevine n’appréciant pas ses idées républicaines trop prononcées.
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques 1986.

PRIEUR-DUPERRAY.
Gabriel Prieur-Duperray (1814-1881), musicien, compositeur. Son portrait est conservé au musée des Beaux-Arts.

Jacques PASQUIER (1790-1861), curé de Notre-Dame à Angers à partir de 1837. En 1841, il affilie sa paroisse à l'archiconfrérie de Notre-Dame-des-Victoires, créée à paris en 1836. Il est l'artisan d'un premier agrandissement de l'église, en 1843-1846 (nef par l'architecte François Villers), mais qui ne suffira pas.

Carré 10

MINGOT.
Concession attribuée en 1851, première inhumation en 1869.
Le monument présentait l'intérêt de combiner un tombeau classique avec une stèle au fût hexagonal, surmontée d'un groupe de trois anges, dans le style du XIIIe siècle, appuyés sur un tronc d'arbre aux branches écotées. L'effet était gracieux et inédit dans le cimetière. Malheureusement, ce groupe a disparu entre 1999 et 2009.

(11) René BOUGÈRE, meunier, « doyen de ce lieu de repos », mort le 20 janvier 1848. Il demeurait aux Deux-Croix, en face du nouveau cimetière, pour lequel il céda des terrains. Il se réjouissait de voir l'activité du cimetière, les convois, le va-et-vient qui le changeraient de sa vie monotone... et il fut la première personne inhumée là où il comptait voir enterrer les autres !
Monument en fonte, en forme de petit temple antique avec fronton et acrotères à palmettes, orné d’un vocabulaire décoratif symbolique : lampes à huile allumées, chouettes, sabliers, croix grecques.
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques, 1986.

Famille RÉGULIER.
Théodore Régulier (1807-1881), son fils Théodore, décédé à 16 ans le 7 novembre 1849, son épouse Madeleine, née Bonnet (1807-1892) qui fit inscrire sur la stèle : "A la mémoire de mon bien cher et regretté mari, bon et tendre père".
Théodore Régulier tenait (1837-1855) le plus beau café d'Angers de la première moitié du XIXe siècle, dont la façade ouvrait rue Saint-Aubin et l'arrière rue Haute-Saint-Martin (actuelle place Maurice-Sailland). Il a été englobé dans le Welcome en 1930 (voir sur ce site les chroniques historiques : café Serin, successeur de Régulier et Welcome). Une horloge, insérée dans les boiseries de l'ancien café, indique toujours "Café Régulier". Ayant cédé son café à François Serin, il s'associe en 1856 avec le brasseur Ohry, installé près du pont de la Basse-Chaîne (future entreprise Guéry, rachetée ensuite par Giffard), pour orienter la production vers les liqueurs et met au point dès 1857 une liqueur de table dite "élixir Brillat-Savarin".

Timoléon-Désiré LARDIN, conseiller à la cour impériale d'Angers, chevalier de la Légion d'honneur, décédé le 28 février 1863. Il épouse en secondes noces Hermine de Musset, sœur du poète Alfred de Musset. Ils ont un fils, Anatole, en septembre 1848, dont le poète est le parrain, venu à Angers pour cette circonstance. Timoléon Lardin est à l'origine de la rue Lardin-de-Musset, dont il demande l'ouverture, sur des terrains vagues qu'il possède derrière la prison. La rue est ouverte en 1864 par ses héritiers.

BERTHELOT DE LA DURANDIÈRE.
Joseph Berthelot de La Durandière (1790-1872), chef de bataillon du Génie, chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Louis.
Le monument présente une belle colonne en pierre surmontée d'une urne.
Inscrit à l'Inventaire suppl. des Monuments historiques, 1986.

Famille DESMAZIERES.
Thomas-Gabriel (1743-1818), docteur en droit, conseiller au présidial, député à l'Assemblée Constituante (1789-1791), membre du Conseil des Anciens en l'an V, du Corps législatif en l'an XI, président à la Cour d'Appel d'Angers en 1811.
Thomas-Louis (1775-1855), juge (1806) puis président du tribunal civil d'Angers (1812), premier président de la Cour d'appel (1830), conseiller municipal d'Angers sous la Restauration et la monarchie de Juillet, conseiller général du canton de Thouarcé et plusieurs fois président du conseil général. Lors de la Révolution de Juillet 1830, il prend parti contre l'ordonnance sur la presse en autorisant le Journal de Maine-et-Loire, passé dans l'opposition, à paraître.
Rare monument circulaire formé d'une colonne issue de deux sarcophages en croix. Inscrit à l'Inv. suppl. Monuments historiques, 1986. 

Familles CAUVILLE-MELCHIOR-FÜRST.
Les Cauville étaient très connus à Angers dans le domaine de la musique et de la photographie, comme Fürst. Les Melchior étaient négociants en textile. La concession a été attribuée à Adolphe Cauville, violoncelliste, disparu dans l'investissement de Paris en 1870. Ses enfants y sont inhumés : quatre, morts en bas âge et Ernest, photographe 23 rue Voltaire, qui vécut jusqu'en 1933. Adolphe Cauville était l'arrière-grand-père de Suzanne Millot, fille de Jacques Evers, autre célèbre photographe et épouse du maire d'Angers, Jacques Millot.

André GARDOT (1883-1950), bâtonnier de l'ordre des avocats, vice-président de l'Association nationale des avocats, professeur à l'Académie internationale de droit comparé en 1935 et en 1949, homme de lettres et bibliophile, président de l'Académie d'Angers. Le Rotary Club d'Angers a été fondé en 1925 sous son impulsion. L'essentiel de son œuvre scientifique réside dans les travaux qu'il a consacrés à Jean Bodin. Il avait le goût du beau langage, une grande vivacité d'esprit et de répartie, une curiosité intellectuelle toujours en éveil.

Jacques MILLOT (1907-1963) et Suzanne son épouse, née EVERS (1908-1994).
Avocat, membre de l'Union pour la Nouvelle République, maire d'Angers (1959-1963) et député de Maine-et-Loire (1960-1963).
La tombe est une simple plaque d'ardoise, en accord avec le matériel naturel du pays.

 Chapelle LACRETELLE et GUILHEM, dans un style néogothique analogue à celui de la chapelle Bourcier au carré 9. On y retrouve le même style de remplage au tympan de la porte.
La concession date de 1850, prise par Paul-Prosper Guilhem (1793-1885), officier de marine, enseigne de vaisseau en 1811, a fait quatorze campagnes. Médaillé de Sainte-Hélène, chevalier de la Légion d'honneur.
Le général Charles-Nicolas Lacretelle (1822-1891), né à Pont-à-Mousson et décédé à Beaucouzé, au château de Mollière, y est également inhumé. A servi en Algérie, Crimée et en Italie, général de brigade en 1865, de division en 1870. Député de Maine-et-Loire (1888-1891), monarchiste. Officier de la Légion d'honneur.

Chapelle BORDIER.
Émile Bordier (1817-1893) a racheté la banque Rogeron à laquelle il a donné, avec Jean-Baptiste Cormeray son associé, une grande extension sous le nom de banque Bordier-Cormeray. Elle était située en haut de la rue du Mail, à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville.
Jules Bordier (1846-1896), fondateur de l'Association artistique des concerts populaires.
Louis Bordier (1921-1991). A guidé les Américains vers le pont de Pruniers le 8 août 1944, pour la libération d'Angers.

Eugène-Joseph DAVIERS (1815-1871), directeur de l'école de médecine d'Angers (1865-1871), pour laquelle il fait bâtir de nouveaux bâtiments. Professeur d'anatomie et de physiologie, puis de chimie et de pharmacie, de pathologie et enfin de clinique chirurgicale. Il est l'un des premiers en France à pratiquer avec succès l'opération de l'ovariotomie. Président de l'Association médicale de Maine-et-Loire.

PRÉAUBERT
Jacques Préaubert, archéologue-géologue, décédé le 18 février 1849. La stèle néo-classique est signée Bellenger, c'est l'un des plus anciens monuments du cimetière.

Charles CHESNEAU (1817-1885), architecte du Grand-Cercle, boulevard de Saumur (Maréchal-Foch), à Angers (1854-1855), somptueux édifice à colonnade, malheureusement démoli en 1961. Il est l'auteur de nombreux châteaux en Anjou.

Famille RICHOU, banquiers.
Désiré Richou (1836-1897), banquier, président du tribunal de commerce, conseiller général de Tiercé, maire de Feneu. Il épouse Marguerite Segris, dont le père est ministre de Napoléon III en 1870.
Son fils Désiré (1867-1912) lui succède comme banquier, conseiller général. Elu maire de Tiercé.

Docteur Roger AMSLER (1895-1975), combattant de la Première Guerre mondiale (officier de la Légion d'honneur), il se consacre à la recherche antituberculeuse, titulaire de la chaire de pneumo-phtisiologie à la faculté de médecine d'Angers. Fondateur et président du comité anti-tuberculeux de Maine-et-Loire, il est aussi l'un des animateurs de la vie culturelle et artistique angevine. A présidé la Société des amis des arts (1945-1957) et l'Association des membres de l'ordre des palmes académiques, dont il était commandeur.

LACHÈSE.
Éliacin Lachèse (1806-1890), frère de Ferdinand, l'architecte. Magistrat, conseiller à la Cour d'appel d'Angers (1855-1876), érudit, il est l'auteur du texte de l'ouvrage de Tardif-Desvaux, Angers pittoresque (1843). A également publié Angers ancien et moderne, en 1862.

Famille LECHALAS.
Concession attribuée en juillet 1854, rare exemple de tombe sarcophage héritée de la tradition du XVIIIe siècle, restaurée par la Ville d'Angers en 2015.
Y sont inhumés Pierre-Marie Lechalas, décédé le 4 octobre 1867, notaire ; Augustine Lechalas, née Lachèse, décédée le 29 novembre 1876 ; Ferdinand Lachèse, décédé le 31 août 1882 à 89 ans, veuf Lechalas (fils de Ferdinand Lachèse et de Perrine L'Ollivrel).

Deux tombes d'enfant, restaurées par la Ville d'Angers.
Décédés l'un 8 jours après sa naissance (1854), le second à l'âge de 4 mois (1865). Ils nous rappellent l'importance de la mortalité infantile, encore au XIXe siècle.

BOULLET.
Louis-Julien-François Boullet (1773-1853), l'un des rares chevaliers de l'Empire inhumé au cimetière de l'Est, officier de la Légion d'honneur.
Seule tombe "borne" des cimetières d'Angers, en pierre de Lavoux (Poitou), au grain serré. Elle adopte la forme d'un canon, dont la bouche est tournée vers la terre. Le couronnement, à l'origine probablement une boule comme sur la tombe Desmazières, fait défaut (il a été restitué sur la tombe Desmazières). A cette forme s'ajoutent des armes parlantes "d'azur à un boulet d'argent et à la bordure de gueules". Aucun symbole religieux, ni funéraire.

Gabriel ROGERON (1839-1912).
Petit-fils du commandant Boré, dont il a hérité la propriété de l'Arceau, où il a installé une remarquable collection ornithologique. A la mort de son épouse en 1924, Aline, née Peton, la collection est mise en vante aux enchères et acquise par Ferdinand Bougère, député de Maine-et-Loire et offerte au Muséum d'Angers. Presque tous les spécimens de la collection capturés en Maine-et-Loire portent une étiquette de provenance très précise. Quelques espèces sont rares : l'Osylophe Cexi, le Cygne de Bewick (venant de la Bohalle et de La Daguenière, hiver 1878-1879), signalés pour la première fois en Anjou. Cette collection a accru les richesses ornithologiques du Muséum de 120 espèces angevines. On doit à G. Rogeron une importante étude sur les canards.

Carré 11

POUDRET DE SEVRET.
René Poudret de Sevret (1775-1851), sous-lieutenant en 1792 dans le 2e bataillon des Deux-Sèvres. Attaché à l'état-major de Bernadotte, il le suit en Suède en 1807 comme maréchal du palais. Créé chevalier de l'Empire en 1811, il quitte Bernadotte lorsque celui-ci abandonne la cause de la France, prend part à la campagne de Russie, devient colonel en 1813. En 1816, il épouse la petite-fille du député Milscent et se fixe à Angers. Colonel de la garde nationale de 1830 à 1843, il est conseiller municipal (1832-1848), conseiller général, député (1839-1846). Beau-père d'Emmanuel de Las Case, auteur du Mémorial de Sainte-Hélène.
Sur un socle sculpté d'armoiries s'élevait un beau sarcophage en forme de berceau à dessus pyramidal supporté par un double piètement à pattes de lion. Les faces latérales étaient ornées de drapeaux croisées. En mauvais état, le sarcophage a été déposé.

BRUNCLAIR.
Eugène Brunclair (1832-1918), artiste peintre, élève à l'école de dessin d'Angers, puis aux Beaux-Arts de Paris. Aide Lenepveu, il travaille avec lui au plafond de l'Opéra et à celui du théâtre d'Angers. Professeur à l'école des beaux-arts d'Angers (1866-1916), il a formé des générations d'artistes. Il est l'auteur, en 1882, des quatre grands panneaux décoratifs sur le thème des jeux qui ornaient le célèbre café Gasnault, place du Ralliement. En 1889, il est nommé conservateur du musée des Beaux-Arts. Sa tombe est ornée d'un médaillon de Georges Saulo, d'après une œuvre de 1894.

TROUILLET.
Bertrand Ernest Trouillet (décédé le 27 décembre 1885), époux d'Adèle Hartaux, conseiller municipal (1874-1884), adjoint au maire d'Angers (1884-1885), juge suppléant au tribunal de commerce. Négociant en métaux, il devient l'associé de Hartaux dans la reprise de la fonderie de cuivre et de bronze Trottier, dont le magasin se trouvait sur la place du Ralliement. Sa chapelle funéraire est bel édifice néogothique.

NICOULEAU-BIGOT.
Antoine Nicouleau, herboriste de 1e classe, décédé le 5 juillet 1869 dans sa 42e année.
Marie Asseray, dame Bigot, herboriste de 1e classe et sage-femme (1832-1894).
Aristide Édouard Isidore Bigot, pharmacien (1842-1897).

DE PUISARD.
Charles Pierre Michel de Puisard (1786-1850), conseiller à la Cour d'appel d'Angers, député de la Mayenne (1834-1837).

(12) Chapelle néoclassique à dôme de la famille de MIEULLE, édifiée en 1849 pour Joseph-François de Mieulle. Originaire de Sisteron, nommé receveur général des finances à Angers en 1815, il est à l’origine de l’implantation angevine de cette famille.

Jules DUSSAUZE (1851-1912), architecte, élève de l'école des Beaux-Arts de Paris, architecte du département de Maine-et-Loire. Il est notamment l'auteur en 1882 de la nouvelle façade et du clocher de l'église Saint-Jacques, de l'école normale d'institutrice rue Dacier, de la restauration de la façade de la cathédrale. En 1889, il est nommé conservateur du musée Turpin-de-Crissé à l'hôtel Pincé.

Adrien RECOUVREUR (1858-1944) est né à Commercy (Meuse). Pharmacien, il est plus intéressé par les arts plastiques. En 1909, il s'installe à Angers. Vite introduit dans les milieux artistiques, il est nommé président de la Société des amis des arts en 1912, puis en 1917 conservateur du musée Turpin-de-Crissé à l'hôtel Pincé. Il meurt en 1944, faisant de la Ville d'Angers sa légataire universelle (il n'avait pas d'enfant). Une série d'œuvres et d'objets est répartie dans les musées d'Angers, d'autres vont à Commercy, au Musée lorrain et aux archives de Nancy. Il était graveur et peintre.
Sa stèle est ornée d'un bas-relief en bronze de son ami Georges Chesneau, daté de 1930.

Louis GERMAIN (1878-1942), directeur du Muséum d'histoire naturelle de Paris (1936-1942), officier de la Légion d'honneur. Ancien élève de l'école normale d'instituteurs d'Angers, préparateur au Muséum de Paris, il soutient une thèse de doctorat ès sciences consacrée aux Recherches sur la faune malacologique de l'Afrique équatoriale. Il a consacré presque toutes ses publications aux mollusques terrestres et fluviatiles. Chaque été, il passait à Angers ses vacances, dans la grande maison de la rue Blaise-Pascal, à l'angle de la rue Chèvre. Il s'intéressait de près à la vie angevine et à l'amélioration de la ville. C'est lui qui suggère la création du parc de la Garenne dans le cadre de l'étang Saint-Nicolas. Il avait rêvé de le peupler d'animaux empruntés à tous les pays, depuis les cygnes noirs d'Australie jusqu'aux oies d'Egypte.

Mathilde ALANIC (1864-1948), romancière.
Fille d'un peintre vitrier et décorateur de la rue Bressigny, elle a suivi les cours professés par Henri Bergson au lycée d'Angers. Son premier roman, Norbert Dys, connaît le succès (1899). Le second, Le Maître du Moulin blanc, est publié en 1901 par L'Illustration et par Flammarion avec le même succès. l'intrigue se déroule en Anjou, sur les rives de la Mayenne. L'auteur a délicieusement rendu le charme reposant de la rivière angevine. En 1903, elle obtient le prix Montyon de l'Académie française pour Ma Cousine Nicole. Suivent de très nombreux romans, d'une lecture agréable, de haute tenue littéraire. Mathilde Alanic était la grande voix de la province, du régionalisme et des traditions.

Chapelle BERTHAULT.
Gaspard-Florent Berthault (1820-1900) est le premier photographe professionnel d'Angers, déjà en activité en 1850. Ses daguerréotypes en couleur lui valent d'être remarqué très tôt. En 1854, il s'installe place du Ralliement. C'est lui qui fait construire le grand immeuble du haut de la place, entre les rues Saint-Maurille et d'Alsace, à partir de 1870.

Chapelle BOUHIER.
Charles Félix Casimir Bouhier (1833-1914), avoué, conseiller municipal à partir de 1871, maire d'Angers de 1900 à 1904. "Républicain sincère, aux idées larges et très libérales, M. Charles Bouhier se montra, à la tête des affaires municipales, travailleur acharné et administrateur intègre et éclairé et d'une conscience très noble. Les intérêts de la ville et la grande cause de la liberté eurent toujours en lui un défenseur aussi dévoué que désintéressé" (L'Ouest, 16 novembre 1914).

Nicolas-Claude LAROCHE (décédé en 1859), docteur en médecine, chirurgien major des armées de la République, membre correspondant de l'Académie de médecine de Paris, conseiller municipal (1834-1843), adjoint au maire (1843-1848), chevalier de la Légion d'honneur.

Toussaint GRILLE (1766-1850), bibliothécaire de la Ville d'Angers et grand collectionneur. Il avait réuni à la faveur de la Révolution un ensemble incomparable de documents historiques, sur lequel il veillait avec un soin jaloux, mais aussi des découvertes archéologiques majeures comme le trésor de Notre-Dame-d'Alençon, mis au jour en 1836, aujourd'hui au Louvre. A la vente de sa collection, de nombreux manuscrits (le Journal de Louvet, la Description d'Angers de Bruneau de Tartifume, les manuscrits de Berthe sur Angers, les Annales d'Anjou de Jean Ballain), le cartulaire de l'abbaye du Ronceray (XIIIe siècle), celui de l'abbaye Saint-Aubin... entrent dans les collections municipales.

Chapelle TROTTIER-LACOUR et tombe RAYNALY.
Familles d'entrepreneurs angevins. Henri Trottier crée peu avant 1840 une fabrique et négoce de ferblanterie, lampes, chaudronnerie, pompes, plomberie et tuyauterie, installée place du Ralliement vers 1848-1849, puis rue Saint-Maurille, entreprise qui devient dans sa spécialité la principale d'Angers, reprise ensuite par Lacour, Bouvier et Blachère. Quant à Raynaly, famille alliée, elle était à la tête d'une grosse affaire de menuiserie en bâtiment.

(13) Julien DAILLIÈRE (1812-1887), poète, lauréat de l’Académie française, fondateur d’un prix de poésie. Son tombeau était orné d’une copie en bronze du Pensieroso réalisé par Michel-Ange pour le tombeau de Laurent de Médicis à Florence, cadeau de Napoléon III pour remercier l’écrivain de sa pièce de théâtre, L’Aigle. Elle a malheureusement disparu.

Chapelle GRENIER et ESCOT.
La famille Escot, spécialisée dans la vente des draps, étoffes, nouveautés est à l'origine du magasin de nouveautés A l'Enfant Prodigue, rue du Mail et rue des Poêliers, l'un des commerces les plus connus d'Angers, ouvert avant 1825 et fermé en juillet 1914. La façade du magasin, sur la rue des Poêliers, typique de l'architecture commerciale du XIXe siècle, est l'œuvre de l'architecte Auguste Beignet, en 1897.

COMMUNAUTÉ DES AUGUSTINES DU SAINT COEUR DE MARIE.

LE BAULT DE LA MORINIÈRE.

DESCOINGS.
Grande stèle en ardoise. Inhumations de 1852 à 1947.

Chapelle YVON - entrepreneurs exploitant des carrières de granit, création de monuments funéraires
Pierre Yvon (décédé en 1882)
Georges Yvon (1860-1916)

Famille BAZIN.
Nicolas BAZIN (1790-1872), greffier en chef au tribunal d'instance d'Angers, peintre et collectionneur de tableaux, grand-père de l'écrivain René Bazin, de l'Académie française.
Alfred BAZIN (1821-1872) (la plaque porte par erreur la date de 1820), avocat, puis négociant et industriel, père de René Bazin et arrière-grand-père d'Hervé Bazin, de l'Académie Goncourt.
Ferdinand-Jacques HERVÉ-BAZIN (1847-1889), professeur en droit à l'université catholique, conseiller municipal, grand-père du romancier Hervé Bazin.
Ambroise BAZIN (1856-1931), industriel en textile, président de la chambre de commerce et d'industrie d'Angers de 1905 à 1908, frère de René Bazin.
René Bazin lui-même (1853-1932) est inhumé au cimetière de Saint-Barthélemy-d'Anjou. Quant à Hervé Bazin, son corps a été incinéré et ses cendres dispersées dans la Maine. Une plaque-cénotaphe a toutefois été mise au cimetière de Cunault.

Famille JOUBERT-BONNAIRE.
Alexandre-Auguste JOUBERT-BONNAIRE (1785-1859), maire d'Angers de 1830 à 1832

Chapelle LAUMONIER-GENEST-CARRIOL.

(14) BELLENGER.
René BELLENGER (1838-1914), marbrier-sculpteur boulevard du Haras (Maréchal-Foch), fils aîné de Jean-Pierre Bellenger, sculpteur, fondateur en 1836 de l'entreprise de sculpture funéraire qui a duré jusqu'à la fin des années 1950, alors implantée à proximité du cimetière de l'Est, 114 rue Larévellière.
Le tombeau mêle granit, marbre, pierre du Poitou et pierre calcaire, ce qui produit un effet de polychromie. René Bellenger a lui-même sculpté sur sa stèle une représentation d’un cimetière au début du XXe siècle, probable image du cimetière de l’Est où il travaillait souvent.

GONNET-MAUGRAIN
Famille de commerçants au 3 rue d'Alsace : bijouterie-joaillerie, orfèvrerie, horlogerie de précision. Le magasin était très réputé. Il était issu d'un commerce ouvert rue Saint-Laud en 1759 par l'orfèvre Viot.

CONGRÉGATION DES SERVANTES DU SAINT-SACREMENT.

Carré 12

Chapelle MÉTIVIER.
Thomas-Jules Métivier (1809-1877), premier président de la Cour d'appel d'Angers. A laissé des mémoires.

DAINVILLE.
François Dainville, secrétaire général de la Ville d'Angers, décédé en 1865.

CAMBELL.
Marie-Amélie Cambell (1909-1989), première femme chirurgien-dentiste à Angers, première présidente des Femmes chirurgiens-dentistes. Pionnière du scoutisme à Angers. Sportive accomplie, elle pratiquait la moto et l'avion. En 1940, elle sauve le drapeau de l'hôtel de ville des mains de l'envahissuer. Résistante, secrétaire du futur amiral Eynaud de Fay et du commandant de Razilly, son appartement du 15 rue Lenepveu devient le quartier général de l'organisation de la résistance armée Anjou-Maine (ORA). Citée le 10 juillet 1945 à l'ordre de la division par le général Koenig, gouverneur militaire de Paris, ex commandant des FFI. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile d'argent.

BERTHAULT-MÉNARD
Fernand Berthault (1849-1930), photographe, 1 rue d'Alsace, successeur de son père Gaspard en 1872. Il a épousé Joséphine Ménard, nièce du peintre Jules-eugène Lenepveu.

(15) Jules DAUBAN (1822-1908), peintre, conservateur du musée des Beaux-Arts d’Angers pendant quarante ans et directeur de l'école des Beaux-Arts. Il a notamment décoré le foyer du théâtre et la chapelle de l’hospice Sainte-Marie à Angers. Inspecteur de l'enseignement et des musées, membre correspondant de l'Institut, chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique.

FAMILLE LE GOUZ DU PLESSIS
Armoiries de la famille gravées sur la plaque d'ardoise.

Carré 13

(16) Abbé PINEAU (1839-1885), curé de Saint-Joseph (1877-1885), à l’origine de la construction de l’orgue Cavaillé-Coll de l’église Saint-Joseph. Son monument funéraire, en forme de ciborium néoroman abritant le buste de l’ecclésiastique, est l'œuvre d’André et de Moisseron. Il a été offert par ses paroissiens pour 5000 francs, somme considérable à l'époque, de même que la concession, prise par le vicomte de Ruillé, demeurant rue Bressigny (actuel hôtel d'Ollone devenu l'école des beaux-arts).
Inscrite à l'Inv. suppl. Monuments historiques - 2010

Carré 14

(17) Abbé René-Prosper BACHELOT, curé de Saint-Serge (1872-1898), surnommé le saint Vincent de Paul de Saint-Serge. Sa tombe est toujours fleurie

BAGNOLI-GRILLE
Monument élevé à la mémoire du violoniste, très apprécié des Angevins, Mariano Bagnoli (1853-1896). Il était professeur de violon à l'école de musique et artiste soliste de la Société des concerts populaires. Le médaillon en bronze de l'artiste angevin Émile-Louis Macé a été offert par les amis et élèves du violoniste.

Abbé BODIN, curé de la Madeleine (1882-1887)
Chanoine FRUCHAUD, curé de la Madeleine (1900-1945)

Famille BROCHARD - EVARISTE - LAIGLE
Louis-Charles Brochard (1847-1905) et Marie-Lucile Evariste (1851-1921), ont fait construire la maison créole, dite aussi coloniale, 1 place du Lycée. Leur fille Gabrielle (1889-1965) a épousé Marcel Laigle (1881-1965), industriel faisant le commerce du fer et à la tête d'une fonderie de bronze et de cuivre.

Carré 15

Auguste PINGUET (1863-1937), négociant associé à Édouard Grolleau (commerce de musique, rue Voltaire), grand poète de l'Anjou et l'un des fondateurs de la revue La Province d'Anjou

MATHÉ
Arthur Mathé (1890-1972), créateur du premier institut d'éducation physique privé à Angers, en 1919, boulevard du Château et rue de Quatrebarbes (voir chronique historique sur ce site, "La première salle de sport privée", mars-avril 2014).
Élisa, son épouse (1891-1979).

Carré 16

(18) Chapelle de la famille BOUGÈRE-POUSSET :
Laurent Bougère (1864-1918), banquier, député de Maine-et-Loire, membre de la commission de l'Armée à l'Assemblée nationale, conseiller général et municipal.
Ferdinand Bougère (1868-1932), son frère, banquier, député, puis sénateur.
Famille Bougère-Pousset : Paul Pousset (1895-1976), ingénieur des Ponts-et-Chaussées (pendant 25 ans en Maine-et-Loire), président de l'Office municipal d'HLM d'Angers (1948-1976).

FARGETON (la chapelle et les inscriptions funéraires utilisent l'orthographe avec un seul -t)
Famille d'horticulteurs : Louis Fargeton (1827-1903), Gustave (1864-1917), Louis (1901-1960).

Carré 17

Robert BRISSET (1913-1984) [tombe Pineau], pharmacien expert analyste et chimiste, photographe des transformations d'Angers. Son épouse a fait don aux Archives municipales de sa très importante collection de 15 600 photographies en 1990.

JOUBIN
Olivier Joubin (1829-1909), secrétaire général de la Ville d'Angers (1860-1891), bibliothécaire en chef (1891-1909).

FAMILLE DE SOLAND
Aimé de Soland (1814-1910), historien et grand archéologue de l'Anjou connu pour ses nombreuses publications, en particulier pour le "Bulletin historique et monumental de l'Anjou" (1852-1870).
Marie-Marthe de Soland, sa fille, comtesse de Brecey, décédée à Melun à l'âge de 29 ans le 27 mars 1878, inhumée à Angers.