Angers porte les armes de ses comtes, puis ducs apanagistes, de sang royal, comme l’indiquent les deux fleurs de lys. La clef évoque la place forte.
Le premier livre d’or de la ville d’Angers a été ouvert le 4 novembre 1928, sous le mandat de René Levavasseur, par la réception offerte aux membres du parti Républicain radical et radical-socialiste en congrès à Angers. Ont signé Édouard Herriot, ministre de l’Instruction publique et ancien président du Conseil ; Édouard Daladier ; Camille Chautemps ; Joseph Caillaux ; Henri Queuille…
La page de titre est illustrée d’un dessin de Georges Tranchand, fils du célèbre illustrateur Charles Tranchand. André Bruel a réalisé la reliure artistique du livre d’or, dans le style Art Déco de l’époque. Très sobre, son plat principal en chagrin mosaïqué est orné d’un ruban aux deux couleurs de la ville, timbré d’un médaillon évoquant de façon stylisée la silhouette d’Angers.
André Bruel est l’un des plus célèbres relieurs de province dans l’entre-deux-guerres. Il reçoit une médaille d’or à l’exposition universelle de 1937. Selon ses principes, le décor de la reliure « doit faire penser à ce qu’on va lire et il faut qu’il soit, en quelque sorte, une synthèse décorative du livre imprimé » (L’Art de la reliure, 1924).
Le livre d’or est clos en 1976. Un second est ouvert pour la venue du président de la République Valéry Giscard d’Estaing, le 1er juillet 1976.